04 Août 2017

“Quelques stéréotypes assez simples dessinent les paradoxes de l’odorat. Sens du désir, de l’appétit, de l’instinct, celui-ci porte le sceau de l’animalité. Flairer assimile à la bête. L’impuissance du langage à traduire les sensations olfactives ferait de l’homme, si ce sens prédominait, un être rivé au monde extérieur. Victime de sa fugacité, la sensation olfactive ne saurait solliciter d’une manière durable la pensée. L’acuité de l’odorat se développe en raison inverse de l’intelligence.

Alain Corbin – Le miasme et la jonquille, extrait


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