Bonjour,
J'apprécie vraiment le témoignage anonyme du 18 janvier 2019 ! J'ai l'impression de m'y retrouver.
Moi même anosmique (bizarre comme mot, difficile à dire et le correcteur ne le connait pas) congénital (je suppose), j'ai maintenant 34 ans.
Cependant j'ai l'impression de sentir la menthe (une sensation de fraîcheur discernable) : ça ressemble au même sens que lorsqu'on met le nez au dessus d'une bouteille d'alcool forte, ou cette sorte d'odeur de vieux plastique dans la voiture de mon enfance.
Je n’éprouve pas le besoin de sentir, car je ne sais pas ce que ça apporte, même si parfois j'aimerais pour être comme tout le monde et puis par curiosité.
J'ai le goût et je me suis toujours dis que c'était le principal, je serais mal placé pour me plaindre sans aucun autre soucis notable.
Pourtant, il y a quelques désagrément, en particulier sociaux : « est-ce que je sens mauvais en ce moment ? Non arrêtes d'y penser, tu vas prendre encore plus chaud »
Puis la sécurité, impossible d'utiliser du gaz, mais je ne trouve pas ça pénalisant. On n'a pas le gaz de ville et mon épouse est mon nez.
Pour le feu, je le sens, ça me pique le nez : c'est suffisant...
Pour les autres consequences de l'anosmie, je ne peux pas me prononcer, je ne connais pas la madeleine de Proust qu'apporte une odeur, je ne connais pas l'odeur de mes enfants, ni de ma femme. Et bien on travaille la mémoire avec les autres sens... Au sujet des syndromes dépressifs, rien à déclarer.
Merci pour votre action et pour ce site !
Benjamin
Bonjour,
J'apprécie vraiment le témoignage anonyme du 18 janvier 2019 ! J'ai l'impression de m'y retrouver.
Moi même anosmique (bizarre comme mot, difficile à dire et le correcteur ne le connait pas) congénital (je suppose), j'ai maintenant 34 ans.
Cependant j'ai l'impression de sentir la menthe (une sensation de fraîcheur discernable) : ça ressemble au même sens que lorsqu'on met le nez au dessus d'une bouteille d'alcool forte, ou cette sorte d'odeur de vieux plastique dans la voiture de mon enfance.
Je n’éprouve pas le besoin de sentir, car je ne sais pas ce que ça apporte, même si parfois j'aimerais pour être comme tout le monde et puis par curiosité.
J'ai le goût et je me suis toujours dis que c'était le principal, je serais mal placé pour me plaindre sans aucun autre soucis notable.
Pourtant, il y a quelques désagrément, en particulier sociaux : « est-ce que je sens mauvais en ce moment ? Non arrêtes d'y penser, tu vas prendre encore plus chaud »
Puis la sécurité, impossible d'utiliser du gaz, mais je ne trouve pas ça pénalisant. On n'a pas le gaz de ville et mon épouse est mon nez.
Pour le feu, je le sens, ça me pique le nez : c'est suffisant...
Pour les autres consequences de l'anosmie, je ne peux pas me prononcer, je ne connais pas la madeleine de Proust qu'apporte une odeur, je ne connais pas l'odeur de mes enfants, ni de ma femme. Et bien on travaille la mémoire avec les autres sens... Au sujet des syndromes dépressifs, rien à déclarer.
Je suis également anosmique de naissance (pas de bulbes olfactifs).
Je me retrouve dans votre témoignage mais j'ai des questionnements plus profonds à ce sujet que je me permets de partager.
J'ai toujours eu le sentiment d'avoir un rapport au monde et aux gens qui m'entourent particulier, bizarre.
Par exemple, j'ai besoin de beaucoup contempler pour ressentir de l'émotion notamment le paysage, les jolies choses, etc.
J'ai l'impression qu'il me faut beaucoup intellectualiser pour me sentir présente et connecté dans le moment.
Sinon, j'ai souvent le sentiment d'être un peu pareille partout sans être traversée par grand chose. Comme dans une bulle.
Comme pour le contact avec les gens, j'intellectualise beaucoup, je pose beaucoup de questions, je regarde vraiment l'autre afin de ressentir une connexion.
J'ai l'impression sinon que l'autre est une image sans réelle consistance.
Cela fait aussi finalement que je me sens souvent en décalage avec les gens qui intellectualisent moins, sont plus facilement dans la présence du moment. Et au final, j'ai facilement un sentiment d'ennui.
Dans les rapports encore plus personnels, j'ai besoin de beaucoup toucher pour ressentir quelque chose, de ressentir une forte connexion mentale.
Et en termes d'excitation et de libido, j'ai l'impression qu'il me faut bien plus que les gens normaux.
Tout cela fait que j'ai un grand sentiment de différence.
Avez-vous déjà ressenti cela ? ou alors est-ce juste une simple question de personnalité...je ne sais pas.
Au plaisir de vous lire,
Coline
Bonjour,
Je suis également anosmique de naissance (pas de bulbes olfactifs).
Je me retrouve dans votre témoignage mais j'ai des questionnements plus profonds à ce sujet que je me permets de partager.
J'ai toujours eu le sentiment d'avoir un rapport au monde et aux gens qui m'entourent particulier, bizarre.
Par exemple, j'ai besoin de beaucoup contempler pour ressentir de l'émotion notamment le paysage, les jolies choses, etc.
J'ai l'impression qu'il me faut beaucoup intellectualiser pour me sentir présente et connecté dans le moment.
Sinon, j'ai souvent le sentiment d'être un peu pareille partout sans être traversée par grand chose. Comme dans une bulle.
Comme pour le contact avec les gens, j'intellectualise beaucoup, je pose beaucoup de questions, je regarde vraiment l'autre afin de ressentir une connexion.
J'ai l'impression sinon que l'autre est une image sans réelle consistance.
Cela fait aussi finalement que je me sens souvent en décalage avec les gens qui intellectualisent moins, sont plus facilement dans la présence du moment. Et au final, j'ai facilement un sentiment d'ennui.
Dans les rapports encore plus personnels, j'ai besoin de beaucoup toucher pour ressentir quelque chose, de ressentir une forte connexion mentale.
Et en termes d'excitation et de libido, j'ai l'impression qu'il me faut bien plus que les gens normaux.
Tout cela fait que j'ai un grand sentiment de différence.
Avez-vous déjà ressenti cela ? ou alors est-ce juste une simple question de personnalité...je ne sais pas.
